Au cœur de l'océan, qui te fait un écrin,
Je te vois resplendir, t'observant de ma hune :
Emeraude des prés, falaise et blonde dune.
Comment ne pas t'aimer, ô mon cher Cotentin !
N'importe que ton ciel, certains jours, soit chagrin.
Ont tes larmes l'éclat d'un beau reflet de lune.
A la grande chaleur devenant importune,
Oh ! combien je préfère, encor, ton doux crachin.
Epaule contre épaule, autour des ports bâties,
J'admire tes maisons si gentiment fleuries,
Les plages, nulle part, n'ont plus soyeux tapis.
A jailli de tes flots une perle adorable,
Si ton socle aux assauts furieux est soumis
Te font sable et galets un môle incomparable.